mardi 20 février 2007

Mardi 20 février... le froid est revenu sur Shanghai... J-2 (chui tell'min kantinte la!)

Les vacances sont souvent sujets à un rythme décalé et de multiples et folles aventures. Après un petit bol de fang bian mian (nos fameuses pâtes pratiques ! notre « jambon beurre chinois »), Fabien nous retrouve à la case avec une bouteille de Santa Rita Sauvigon blanc (un des vins chiliens les plus réputés... un petit moment de plaisir ;) Puis nous partons direction le « Windows » sur Huai Hai Lu, le Windows, c’est une chaîne de bar à l’américaine... où tous les verres sont à 10 kuai, donc l’endroit idéal pour aller boire quelques coups, faire une partie de billard, lorsque l’on a pas envie de grosse « Saturday night fever » ni non plus de « mots croisé au fond du canapé ;)
En sortant, les mains tendues de quelques enfants me pincent le cœur... Est-il possible de vivre dans un monde aussi nuancé... Les bouteilles de Moët à 2000 kuai d’un côté, les petits sourires implorants de l’autre...

« Malheur à qui peut préférer le verbe être au verbe avoir, je sais son désespoir. »
(Jacques Brel)

La question du « que faisons nous maintenant » se pose... Il est tard, nous sommes dimanche et qui plus est le jour de l’an... Donc peu de chance que les dance floors soient très bondés... L’un d’entre nous lance : massage ! Le journal que nous avons pris au Windows propose : « Coco Thai Massage, Moonlight massage, Xsunshine massage.... beautiful young ladies, good experience, for your pleasure, an extraordinary adventure blablabla .. » On monte dans un taxi, bien décidé à leur donner un coup de fil... le mystère de la vrai nature de ces annonces nous intrigue tous et ce sera F et J (je tairai quand même les noms.. un peu de respect siouplé !) , les plus téméraires qui se lanceront dans l’aventure...

« Le faux courage attend les grandes occasions... Le courage véritable consiste chaque jour à vaincre les petits ennemis. »
(Paul Nizan)

Après une petite heure d’attentes et quelques litres de pi jiu, les deux fameuses masseuses arrivent... (pas de défaut de fabrique ;) un préalable tir au dé décide de la répartition... le joli sourire et la jupette reviennent à J alors que la petite chinoise que rien ne laisserait supposer une telle profession sera pour F...

Plus d’une heure après, on me tire de mes couettes pour les nouvelles... Elles repartent, 170 kuai en poche chacune... et, les questions commencent à voler... Je cacherai les détails de cette folle aventure... mais ça m’a valu quelques gros fous rires...


Le lendemain, la maison entière dort lorsque Ayi arrive, 13h30, je décide à poser le pied au sol, Fabien roupille sur la canapé, tout est calme et Ayi me dit qu’elle reviendra plus tard pour faire les chambres... (Ayi, c’est un peu de cette attention maternelle qu’on a laissé au bout du monde)...
Lorsque tout le monde émerge, et finit de se préparer (et croyez moi ce n’est pas une mince histoire...) On part chercher quelques « xiao chi » qui réjouiront nos vides estomacs... Des « Jiaozi » frits dans une petite ruelle et une spécialité shanghaienne à base d’œuf et de jambon (enfin « huo tui » car le jambon chinois, 15% de cochon et 75% de « on sait pas trop quoi J !) sur le bord du troittoir...
Sur sa petite cuisine ambulante, dans un petit moule rond et de quelques centimètres de profondeurs, le « laoban » (patron) verse un peu d’huile, puis une petite louche de pâte (un peu comme de la pâte à beignet de chez nous), quelques miettes de jambon, de porc hâché, du « xiang cai » (coriandre frais) et un petit peu de poudre de perlimpimpim de sa fabrication ; il casse un œuf, attend quelques instants et retourne le tout... voilà, c’est prêt ! le jaune est encore un peu liquide, c’est un vrai délice...

Puis nous partons direction le vieux Shanghai, afin de pouvoir admirer les festivités nocturnes... un vrai festival de couleurs et de lumières... le cochon d’or s’anime, les yeux des enfants s’émerveillent... Sur le pont en zigzag du jardin Yu (construit ainsi afin de rendre difficile l’accès du petit paradis chinois aux esprits maléfiques...), une incroyable foule se mêle pour admirer la « crèche chinoise »...
Enfin, nous arrivons à l’arbre des souhaits « hao yun dai »... où les enfants, les parents et les plus anciens tentent d’accrocher le souhait qu’ils ont choisis... un petit ruban rouge au bout de laquelle est accrochée un petite pièce trouée... L’arbre aux feuilles dorées en est tout revêtu... Je lis les rubans : « vigoureuse santé » « réussite dans les études » « famille unie » « abondance en amour » etc...

Sur le retour nous passons dans une petite ruelle qui sent la Chine profonde, pour déguster un petit kebab chinois... Puis je marche vers un four tout à fait original à la forme d’un gros tambour creux... Pendant que la femme pétrit la pâte, l’homme, la modèle, avec l’agilité d’un pizzaïolo italien ; puis il pose les petites galettes à l’intérieur du fameux tambour... je m’approche... sur les parois du tambour (en terre cuite apparemment), sont collées toutes les petites galettes.... je me laisse tenter par une salée... mmhhh un vrai délice ! on reviendra chef !...


« Les hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont. »
(Jacques Brel)

1 commentaire:

Julien a dit…

T'sais koué? chui bin kintant moizaussi. Tantot on pourra prendre une marche tous les deux et quand t en auras marre de barouter ou de pistourner en masse, un ptio bécot un tapotte sur les foufounes un grosse etreinte et tout repart!! tabernak