mardi 6 février 2007



9h, le réveil sonne...

Nouvelle journée de chômage, le soleil brille et je fais couler mon café... Une bonne douche sous l’eau claire de Shanghai ;) et nous voilà en route pour le commissariat du district, sur Zhe Jiang Bei Lu. Ah la Chine du matin ! les couleurs et les cris, les petites ruelles pleine de vie, les odeurs de bao zi, de shao bing, les petits vieux qui profitent des rayons du soleil, tout en observant la vie alentour avec leurs yeux d’un autre temps...


On grignotte quelques délicieuses spécialités de la rue avant de trouver le fameux bureau de police « jin cha »... Je commence à expliquer à cette chinoise en uniforme (trois étoiles sur les épaules.. attention, ça rigole plus !) que nous venons d’emménager dans le quartier et que nous souhaitons nous enregistrer... « Hu zhao ! » (passeport) ! nos dates d’entrée sur le territoire sont anciennes, il nous fallait nous présenter dans les 48h... Les palabres à la chinoises commencent, j’explique que nous squattions jusqu’à présent chez un ami à moi, vers « jigan si », que ce dernier ne parle pas chinois, qu’il ne nous a pas parlé de cet enregistrement obligatoire. Ni le propriétaire, ni le concierge, ni même l’agence immobilière nous a parlé de cette formalité, ni encore la douane à l’aéroport (contrairement à ce qu’elle tente de m’affirmer)... Et son argument (c’est parce que tu ne comprends pas le chinois, mais on te l’a dit.. elle pourra l’utiliser un autre jour !) Je finis par m’énerver quand elle m’annonce qu’il me faut payer une amende de 300 kuai (par personne) pour le retard... Quels arnaqueurs ces Shanghaiens ! Et là, cerise sur le baozi, elle me répond : « vu le loyer que tu payes, ne viens pas me dire que t’as pas d’argent pour payer l’amende ! » ...


"La haine stimule la santé des imbéciles... "


Je dois avoir des excès d’imbécillité mais j’avoue que toute cette arnaque me met hors de moi et je décide de tenter l’exode contre l’amende...
J’appelle César, aucune réponse (j’apprendrai plus tard que ce clubber shanghaien a perdu son portable samedi, lors de l’open bar Bonbon club... forever ;)
Petite visite à l’agence immobilière, histoire que je calme un peu mes nerfs.. Finalement c’est loupé... Madame « je suis fluent en anglais » m’explique qu’elle a bien dit à Joon et Tony d’aller à la police... Alors et d’une les deux cocos parlent pas chinois, et de deux, même s’ils avaient compris, comment aurait-ils pu y aller seuls... Puis elle me parle des frais d’agences « qu’ils n’auraient pas payer »... Mais tu rigoles voleuse !... Et d’une ils ont payé 2000 kuai (un salaire moyen shanghaien), et de deux j’aimerais bien savoir pour quelle raison ils nous font payer des frais sachant que la recherche de nouveaux colocataires a été faite par les anciesn colocataires, les contrats n’ont pas été signés par tous, les quelques problèmes techniques (clim, fauteuil, clé de la boite aux lettres...) dont ils « devaient s’occuper » au plus vite n’ont pas vu l’ombre d’une visite d’un de leurs voleurs....
Bref, je comprend maintenant pourquoi les shanghaien ont une réputation de voleurs, de radins « d’accrochés à l’argent » dans le nord de la Chine !!!

Finalement, c’est Jen, le prof de chinois de Joon qui viendra nous aider...
Pour détendre un peu l’atmosphère, nous allons déjeuner dans le joli petit jardin de notre résidence, il fait un temps printanier , le soleil brille.. on en oublierai presque la pollution et le bruits des klaxons, des grues, et des camions tout autour J

14h30, nouveau départ, nouvelle aventure... Nous partons au commissariat de Xu Jia Hui, le « tié kar » de Jen... Après encore maintes palabres, des pleurs de misères et j’en passe, et des dizaines de minutes d’attente, le policier finit par nous dire qu’il veut bien nous faire un « prix »... vive la Chine ! ce sera 100 kuai par personne tout de suite ou alors on se démerde !
On se rend, il est déjà 19h30, tous épuisés par ces incessantes péripéties administratives chinoises... Il nous faudra encore attendre 20h30 pour nous voir remettre les papiers roses et blancs... Deux nous serviront à payer l’amende dès le lendemain matin à la « Industrial and Commercial Bank of China », l’autre à obtenir « le fameux papier » pour la police de « notre » district.

Une petite balade nocturne dans les rues de l’ancienne concession française, quelques délicieux « jiao zi » dans une petite « can ding » du coin... quand une laowai entre : « ah non ! là l’odeur je peux vraiment pas »... Et encore aujourd’hui, je me dis que cette ville (où les promesses et la richesse qu’elle promet) attire des gens qui n’ont rien à faire là... Parce que la Chine c’est ça, la Chine ça sent, la Chine c’est des petits bouibouis à 10 kuai, où l’on est accueillit aussi chaleureusement que dans un Sofitel (sauf que là, les sourires, ils valent pas 3000 dollars ;) ... où l’on croise un petit rat de temps à autre... sous la table ou aux toilettes...


" Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe à leur portée. "

1 commentaire:

Julien a dit…

Wo ai ni. Et je compte bien bien m'interreser à la chine. Avec toi. Meme si encore une mauvaise surprise de l'ansamme. Nos exams se font sans document(prevenu 5 jours à l avance) et que je risque de repartir pour la session de juin.. comme beaucoup...Damned