dimanche 25 février 2007

petit tournant du fabuleux destin...

Ce soir ma vie à Shanghai a pris un nouveau tournant... Après une semaine difficile de dispute au coeur de ma petite famille de colok's, d'éclats de colère, de regards qui en disent long, mais surtout de déceptions... l'un d'entre nous a fait ses valises ce soir pour quitter la "case"... Dur dur pour le moral ! Mais ainsi va la vie.. et non, elle n'est pas un long fleuve tranquille (heureusement d'ailleurs sinon on s'ennuierait quelque part ;)

« Les déceptions ne tuent pas et les espérances font vivre. » (George Sand)

Il va donc nous falloir trouver un nouveau coco (ou une cocotte..) avec un beau sourire pour nous rendre le notre... mettre un petit coup de gomme et recommencer une belle histoire sur une page toute blanche...
Aujourd'hui, après une bonne grasse matinée... alala ces terribles vacances qui nous trainent dans la bars puis dans nos lits jusqu'à point d'heure J nous sommes partis vers Xu Jia Hui (ça c’est le futur tiékar des cocos gadzards) pour aller visiter des apparts de deux agences locales... Puis je suis rentrée pour rejoindre Jordanou pour aller palabrer pour les cadres de ces photos (l’expo arrive à grand pas !) mais finalement nous trouvons porte close et nous rentrons sous la pluie...

Demain je vais faire ma petite guide avec les parents de Césario.. Au menu : marché du tissu puis temple Jing An et entre deux, un petit bouiboui sur le pouce !
Lundi, je devrais aller visiter les usines de packaging avec Jordan pour faire des fotos... mission brochure pour la boite... avant de commencer plus sérieusement le 1er mars près de Century Park (sur Pudong)...
"Travail et application sont les ailes ; Elles franchissent fleuves et collines." [Jean Fischart]

mardi 20 février 2007

Mardi 20 février... le froid est revenu sur Shanghai... J-2 (chui tell'min kantinte la!)

Les vacances sont souvent sujets à un rythme décalé et de multiples et folles aventures. Après un petit bol de fang bian mian (nos fameuses pâtes pratiques ! notre « jambon beurre chinois »), Fabien nous retrouve à la case avec une bouteille de Santa Rita Sauvigon blanc (un des vins chiliens les plus réputés... un petit moment de plaisir ;) Puis nous partons direction le « Windows » sur Huai Hai Lu, le Windows, c’est une chaîne de bar à l’américaine... où tous les verres sont à 10 kuai, donc l’endroit idéal pour aller boire quelques coups, faire une partie de billard, lorsque l’on a pas envie de grosse « Saturday night fever » ni non plus de « mots croisé au fond du canapé ;)
En sortant, les mains tendues de quelques enfants me pincent le cœur... Est-il possible de vivre dans un monde aussi nuancé... Les bouteilles de Moët à 2000 kuai d’un côté, les petits sourires implorants de l’autre...

« Malheur à qui peut préférer le verbe être au verbe avoir, je sais son désespoir. »
(Jacques Brel)

La question du « que faisons nous maintenant » se pose... Il est tard, nous sommes dimanche et qui plus est le jour de l’an... Donc peu de chance que les dance floors soient très bondés... L’un d’entre nous lance : massage ! Le journal que nous avons pris au Windows propose : « Coco Thai Massage, Moonlight massage, Xsunshine massage.... beautiful young ladies, good experience, for your pleasure, an extraordinary adventure blablabla .. » On monte dans un taxi, bien décidé à leur donner un coup de fil... le mystère de la vrai nature de ces annonces nous intrigue tous et ce sera F et J (je tairai quand même les noms.. un peu de respect siouplé !) , les plus téméraires qui se lanceront dans l’aventure...

« Le faux courage attend les grandes occasions... Le courage véritable consiste chaque jour à vaincre les petits ennemis. »
(Paul Nizan)

Après une petite heure d’attentes et quelques litres de pi jiu, les deux fameuses masseuses arrivent... (pas de défaut de fabrique ;) un préalable tir au dé décide de la répartition... le joli sourire et la jupette reviennent à J alors que la petite chinoise que rien ne laisserait supposer une telle profession sera pour F...

Plus d’une heure après, on me tire de mes couettes pour les nouvelles... Elles repartent, 170 kuai en poche chacune... et, les questions commencent à voler... Je cacherai les détails de cette folle aventure... mais ça m’a valu quelques gros fous rires...


Le lendemain, la maison entière dort lorsque Ayi arrive, 13h30, je décide à poser le pied au sol, Fabien roupille sur la canapé, tout est calme et Ayi me dit qu’elle reviendra plus tard pour faire les chambres... (Ayi, c’est un peu de cette attention maternelle qu’on a laissé au bout du monde)...
Lorsque tout le monde émerge, et finit de se préparer (et croyez moi ce n’est pas une mince histoire...) On part chercher quelques « xiao chi » qui réjouiront nos vides estomacs... Des « Jiaozi » frits dans une petite ruelle et une spécialité shanghaienne à base d’œuf et de jambon (enfin « huo tui » car le jambon chinois, 15% de cochon et 75% de « on sait pas trop quoi J !) sur le bord du troittoir...
Sur sa petite cuisine ambulante, dans un petit moule rond et de quelques centimètres de profondeurs, le « laoban » (patron) verse un peu d’huile, puis une petite louche de pâte (un peu comme de la pâte à beignet de chez nous), quelques miettes de jambon, de porc hâché, du « xiang cai » (coriandre frais) et un petit peu de poudre de perlimpimpim de sa fabrication ; il casse un œuf, attend quelques instants et retourne le tout... voilà, c’est prêt ! le jaune est encore un peu liquide, c’est un vrai délice...

Puis nous partons direction le vieux Shanghai, afin de pouvoir admirer les festivités nocturnes... un vrai festival de couleurs et de lumières... le cochon d’or s’anime, les yeux des enfants s’émerveillent... Sur le pont en zigzag du jardin Yu (construit ainsi afin de rendre difficile l’accès du petit paradis chinois aux esprits maléfiques...), une incroyable foule se mêle pour admirer la « crèche chinoise »...
Enfin, nous arrivons à l’arbre des souhaits « hao yun dai »... où les enfants, les parents et les plus anciens tentent d’accrocher le souhait qu’ils ont choisis... un petit ruban rouge au bout de laquelle est accrochée un petite pièce trouée... L’arbre aux feuilles dorées en est tout revêtu... Je lis les rubans : « vigoureuse santé » « réussite dans les études » « famille unie » « abondance en amour » etc...

Sur le retour nous passons dans une petite ruelle qui sent la Chine profonde, pour déguster un petit kebab chinois... Puis je marche vers un four tout à fait original à la forme d’un gros tambour creux... Pendant que la femme pétrit la pâte, l’homme, la modèle, avec l’agilité d’un pizzaïolo italien ; puis il pose les petites galettes à l’intérieur du fameux tambour... je m’approche... sur les parois du tambour (en terre cuite apparemment), sont collées toutes les petites galettes.... je me laisse tenter par une salée... mmhhh un vrai délice ! on reviendra chef !...


« Les hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont. »
(Jacques Brel)

dimanche 18 février 2007

Après la célèbre tang yuan (cette soupe de boulettes de riz glutineux sucré, remplies de pâte de sésame noir..ouais ouais je sais ça a l'air chelou comme truc.. et pour être honnête ça n'a pas que l'air ;) et quelques morceaux de chocolat (tradition bulgare !.. là par contre j'adhère un peu plus ;) Nous partons faire une petite balade dans la vieille ville...
Un peuple impressionant a recouvert les rues de la ville... on grignotte des brochettes de pigeons entiers, on fait des photos, on promène les anciens,... autant de raisons pour aller traîner autour du Yuyuan gongyuan... Les maisons traditionnelles ont revêtit leurs habits de fête... lanternes, guirlandes, cochons dorés... mêlés à des odeurs de viande grillée et de caramel...




La guerre à Shanghai !


20h00, sous les pluies de pétards et de feux d’artifices, nous partageons quelques Jiaozi (raviolis chinois)... Dans le nord de la Chine, c’est la tradition, les Jiaozi incarnent l’union de la famille (ou ici de la coloks et des amis)... Irina a aussi préparé quelques petits pains chauds et apporté une bouteille de vin italien... Enfin, nous enfilons nos vestes et écharpes, tous excités comme des enfants, par le bruits de ce Shanghai en fête...

Sur Nanjing Dong Lu, les petits vendeurs de TangHuLu (les fameuses sucettes de fruits caramélises pékinoises), de barbes à papa, de brochettes d’octopus et de cœurs de poulets ;) se succèdent... Près d’un KTV (karaoké), nous assistons à la préparation de la prochaine bataille : des cartons entiers de pétards, des caisses de feux d’artifices... que l’on pose là, au milieu d’une petite ruelle, entre les fenêtres des appartements !
Ils sont fous ces chinois ! minuit approche, quelques intrépides allument les mèches et c’est parti pour la guerre thermo nucléaire ! Dans un carnage assourdissant, les mèches s’enflamment, les pétards sautent, les feux d’artifice éclatent pour monter former de jolies fleurs dans le ciel... L’odeur de poudre commence à devenir de plus en plus forte dans la petite ruelle, les gens se couvrent la tête pour ne pas recevoir les morceaux de cartons qui redescendent du ciel... La ville n’est plus qu’un énorme champs de bataille pour des gens qui l’instant d’un nouvel an, retrouvent leur 6 ans ! Je me faufile en courrant jusqu’à la prochaine rue, ici aussi ça éclate, les taxis sont bloqués et je croise un cycliste bien mal en point, le visage couvert de sang... le ciel est toujours couverts de fleurs de feu, à droite, à gauche.. oh attention, un pétard vient d’éclater par ici... c’est la folie !!! Mes tympans commencent à siffler...
Lorsque le calme revient, nous suivons les tirs jusqu’à un carrefour deux rues plus loin où l’on tire des fleurs au canon... c’est superbes, les trottoirs sont couverts de monde, à quelques mètres des intrépides « artificiers » et de leur artillerie... Jordan me montre sa cheville, il saigne... Les risques du métier de reporter de guerre j’imagine J Un des canons semble avoir foirer... Intrigués, nous nous demandons pendant quelques secondes ce qu’il se passe quand soudain... boom ! la fleur éclate au milieu de la rue dans une courte panique générale que succède une vague d’applaudissement !

Nous trinquons alors à la nouvelle année... « Xin Nian Kuai Le »... puis sur le chemin du retour, les garçons font éclater quelques mèches qu’ils trouvent ça et là, sur les trottoirs couverts de rouge... 2h30, je me couche, le calme est revenus mais les bruits n’ont pas cessé... 10h30, les explosions me réveillent...

samedi 17 février 2007

Le Gong Bao Ji Ding... vous dévoile ses secrets !



Un petit coup de pouce pour toi Caro ! Bonne chance pour tes exams... Mes pensées t'accompagnent... et puis bonne popotte ! (oubliez pas les gang bei de baijiu !)


pour 5 personnes à peu près :


-300 grammes de poulet (pas d'os)... qu'il va falloir que tu coupes en petits dés... ensuite tu les mets dans un petit saladier et tu rajoutes 6 cuillères à soupe de sauce soja, un peu de bai jiu (si si ! LOL) et puis une cuillère de maïzena... et tu mélanges tout ça !


-à côté, dans un petit bol, tu mets un peu de sauce soja, un brin de vinaigre (une cuillère à soupe), une cuillère à soupe de sucre blanc, et une dernière de maïzena... ça, ce sera ta sauce!


-attrapes ton Wok, verses-y un fond d'huile et met le sur le feu... fais revenir les piments (4 entiers mais auxquels tu auras enlever la queue et les graines)... il faut qu'il commence à roussir un tout petit peu et ensuite tu mets les dés de carottes (genre 4 carottes suffiront) et puis tu peux mettre tes dés de poulet... Tu fais cuire tout ça !


-ensuite tu rajoutes l'onion (2 oignons que tu auras préalablement coupés en gros dés ou mieux, en tranchettes "c'est des petites tranches ;) , l'ail (2 petites têtes que tu auras émincé avant) et enfin le gingembre (soit une petite cuillère de poudre... soit un peu de gingembre frais emincé (attention sur la dose.. c'est fort cette bête là!)


-Tu laisses revenir un peu et tu ajoutes la sauce (tu sais celle qu'on avait préparer quelques lignes plus haut...) et à la fin de fin tu mets tes cachuètes ! (il faut qu'elles gardent leur croustillant!)


Voilà Mme Ka Huo vous pouvez régaler vos invités ! Pour ce qui est de l'accompagnement... fais cuire du riz blanc, puis tu le passes sous l'eau froide pour le faire refroidir . Tu découpes un 1/2 concombre (avec la peau) en petits dés, quelques pousses de sauja, et 2 oeufs... Tu allumes le feu sous ton wok (feu fort), tu y verses un peu d'huile, tu casses tes deux oeufs et tu les brouilles, ensuite tu mets tes ingrédients puis le riz. Tu fais sauter tout ça, tu mélanges, tu verses un peu de sauce soja, tu mélanges et tu éteinds... c'est prêt !






vendredi 16 février 2007

Nouvel an à l'horizon ! En l'an 4704 ...


Samedi soir, le 18 février 2007... Nous quittons l'année du Chien pour entrer dans l'année du cochon (ma mienne !)

"Chun Jie Kuai Le !!!" (Joyeuse fête du printemps !)


Mais comment fête t'on ce fameux nouvel an chinois ?

Bon déjà, je crois que tous ceux sont ou ont été en Chine pendant les festivités ne pourront me contredire : c'est la guerre des pétards et de feux d'artifices !!! Petits, parents et grands parents sortent à la tombée de la nuit et retrouvent les rires des tous petits sous les bruits des pétards (dont ont pend des mètres de colliers d'arbre en arbre) et des feux d'artifice (que l'on fait sauter ici et là)...

Dans les rues, les gens accourent pour acheter de quoi décorer les maisons et les portes : le rouge et l'or sont à l'honneur (des "Fu" (bonheur et abondance) que l'on accroche à l'envers "Fu Dao" pour signifier ; le bonheur est là ) , un petit couple de vierge pour les portes, des proverbes, des guirlandes, des poissons, des orangers chargés de tout petits fruits... La ville aussi revet son habit de fête...



Pour le repas de famille, on achète une poule...promesse de bonne santé pour toute la famille); des boulettes de poissson "Yu", crevettes "Xia" ou encore de viande (mais attention: du porc ;) "Zhu Rou"... on les donnera aux enfants pour la réussite des études; et puis bien sûr on préparera les "Jiao Zi" (raviolis chinois) que l'on mangera à minuit... signe d'union de la famille !


Et les cadeaux? La tradition veut que l'on recoive un "hong bao" (pacquet rouge), avec de l'argent... Mais les chinois adorent couvrir leurs amis, leurs familles et leurs collègues de milliers de présents, aussi chers que possible (il s'agit là d'honnorer l'autre et de "montrer") : "Bai Jiu" (alcool de riz) pour les hommes, gateaux de riz, prunes ou crevettes séchées LOL et des bonbons (au boeuf, au nougat, au mais... ) pour tous !

"ZHU"


Et concernant le "porc" ? Chez nous on dit que "tout est bon dans le cochon".. Mais que va t'il vraiment nous apporter de beau ?..

Le cochon de feu annonce une année paisible, agréable et prospère... Les chinois croient que ces années sont ponctuées de belles avancées dans la protection de la nature et de l'environement (tant mieux car nous en avons bien besoin !)

Et pour tous les joyeux cochons comme moi :

sachez que le principal atout du cochon est son honnêteté et sa rigueur. Par contre il a tendance à être égoïste et un peu crédule ! Il adore la solitude, la liberté et la beauté mais ne supporte pas l'intolérance, l'injustice et la mauvaise foi.
Côté amour, c'est un sensuel, ardent mais possessif... plein d'imagination ;) Son désir le plus cher côté coeur : "conserver sa liberté tout en se sachant aimé "
Enfin, il aime l'argent (même s'il s'en défend :) il est très économe mais peut tout dilapider pour un simple coup de foudre (la beauté n'a pas de prix pour le cochon).

Sa dominante: Le Yin (mais kesseussé?)
Allez hop!.. un petit aperçu du Yin et du Yang... "ça fait plaisir !"

Le Yin symbolise la partie féminine qui est en nous, l'inconscient, la nuit...
Le Yang au contraire,symbolise la partie masculine, le conscient, le jour...

Le Yin est le Yang sont étroitement lié en ce qu'il crée un équilibre parfait et n'existe qu'à travers l'existence de l'autre (il n'y a pas de nuit sans jour, de conscience sans inconscience, d'homme sans femme et vice-versa...)

On retrouve les deux forces dans chaque individu mais tantôt dominé par l'une, tantôt par l'autre... selon le positionnement des astres le jour de notre naissance (d'où les signes astrologiques):

-le Buffle, le Lapin, le Serpent, la Chèvre, le Coq et le Cochon sont à dominante Yin.
-le Rat, le Tigre, le Dragon, le Cheval, le Singe et le Chien sont à dominante Yang.

Les "Yin" seront organisés et possèdent un sens pratique développé. Leur caractère est parfois versatile et varie en fonction de l'instant et de l'humeur...

Les "Yang" eux, sont plus impulsif set spontanés, ils tiennent beaucoup à leur indépendance. Une vie intérieure riche qui se laisse difficilement influencer...





Et pour la petite citation du jour, quelques mots de Confucius pour quelqu'un qui se reconnaîtra ;)

"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie."














mercredi 14 février 2007

"Mais on est où là... quesseussé ?"

Allez pour les fans (un petit clin d'oeil à mon papa), un petit brin d'histoire...



Remontons quelques siècles... Shang Hai (littéralement "sur la mer") était alors un petit village de pêcheurs, les gens y vivaient paisiblement de délicieux poissons qu'ils faisaient sécher sur le bords des fenêtres...

Il va falloir attendre le milieu du 18ème siècle pour que cette future mégalopole voit ses champs se couvrir de cultures de cotton, pour ainsi devenir une des plus grandes villes de Chine. Après la guerre de l'Opium, les premiers Laowai commencent à débarquer, sentant l'irresistible odeur du commerce et de l'argent...

Et puis bon ils avaient la belle vie tous ces laowai, à l'abri des lois chinoises... ils amènent dans leurs malles une véritable panoplie occidentale : l'architecture de la Concession française, la cuisine, les habitudes de vie et de travail etc etc.

Shanghai... si différente de LA Chine...



Mais les choses vont bientôt changer, avec la "rouge" arrivée du communisme... Finie la belle et riche vie shanghaienne financée par la vente de l'Opium, de la prositution et du jeu...

Après le japonais (les inlassables ennemis) , ce sont les nationalistes chinois qui prennent le contrôle de la ville...



1949... les laowai désertent laissant chaque commerce, chaque terre, chaque maison... aux mains du gouvernement... Et c'est une vraie "métamorphose" que va connaître cette ville de contrastes entre les paillettes de la bourgeoisie et la famine des plus pauvres... Les prostitués sont ré-éduquées, les salons d'Opium fermés, les entreprises nationalisées...

Et c'est ici, au coeur de toutes ces radicales mutations, que va naître la fameuse "révolution culturelle" maoïste...



En 1976, alors que Mao est en train de s'éteindre, c’est un affrontement sans relâche qui commence pour la succession...

Et c’est aux nombreuses réformes économiques de Deng Xiaoping que Shanghai doit le développement industriel et économique de ses dernières années...



Petit tour d'horizons de notre Shanghai moderne :
- 18 670 000 habitants... soit 2600 habitants au kilomètre carré (quand même !)
-et un modeste PIB de 110 milliards de dollars par an !

-un petit gratte-ciel de 492 m en construction !


Bref... une petite bourgade quoi !!!...






"L'amour est une passion qui ne se soumet à rien, et à qui, au contraire, toutes choses se soumettent. " (Madeleine de Scudéry)

Joyeuse Saint Valentin à tous ceux que je tiens dans mon coeur... Que mon amour vous accompagne chaque jour, alors que vous occupez mes pensées et mon coeur à tout moment...

mardi 13 février 2007

dans la famille Bao Zi !

voilà quelques photos de notre petit BaoZi... une petite boule de poil qui court partout, qui adore le Chao Fan (riz sauté) et passe des heures à squatter, posé sur mon pied lorsque je suis assise... Il saute, escalade mes mollets et vient se mettre là, bien au chaud...




Et puis dans un registre un peu différent, un grand "Xie Xie " (merci) à Irina pour ces délicieux petits BaoZi russes... Tu nous a régalé !


fin de stage, début d'une nouvelle aventure... debriefing !

Rien n'est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse.

(Martin Luther King)

Je ne sais pas si la conscience professionnelle c’est accepter de travailler 9h par jour, plus de 65 heures par semaine, au froid, sans week-end, sans rien apprendre du tout, mais en tout cas ce n’est absolument pas l’idée que je m’en fais.


Ces dernières semaines sont loin d’avoir été faciles pour moi mais j’ai eu la délicatesse de cacher ma déception et mon mécontentement à mon entreprise. Finalement, après avoir terminé « consciencieusement » ma semaine de 63h (plus les nombreuses autres heures de travail à mon domicile), j’ai remué ciel et terre pour trouver une expérience qui me soit véritablement enrichissante...

Après avoir assisté à divers entretiens et visites à la Chambre de Commerce, je me suis vue proposer des offres particulièrement intéressantes :
-marketing manager dans une boite de brand consulting
-marketing executive pour une entreprise d’investissement offshore (plus de 3 à 4 mille € de salaire par mois, je vous avoue que le choix a été difficile)
Enfin, le stage que commencerai dès le 1er mars : -project manager pour une entreprise de packaging, (un salaire bien plus modeste mais de nombreuses responsabilités). " A suivre dans les prochains épisodes ;) "

Je suis heureuse de ma décision et si c’était à refaire, je n’hésiterai pas une seule seconde.
Je vais pouvoir enfin m’investir dans une véritable aventure professionnelle, qui me soit enrichissante et instructive.
Un stage est avant tout une formation professionnelle et non pas un « esclavage » organisé.



"Patience. Forme mineure de désespoir, déguisée en vertu." (Ambrose Bierce)

dimanche 11 février 2007

"N'écoute que toi-même."

Dimanche 11 février 2007.... J -11

"Le doute et le choix qui l'accompagne sont les deux forces qui font vibrer les cordes de nos émotions."


Un week-festif pour accomagner une profonde réflexion...

Après un vendredi à passer des entretiens, je me retrouve devant un choix bien difficile...

La vie me met encore une fois à l'épreuve...

"Argent, tu es cause des soucis de la vie, tu fournis de cruels aliments aux vices des hommes"


vendredi soir, petit resto Ajisen histoire de manger un peu de Kim Chi corréen avant d'aller s'imbiber au "Mural" avec les keupins... quelques pas de danse "allez les enfants, on bouge les cheveux"... puis quelques heures de sommeil avant de partir passer l'après-midi à Zhong Shan gongyuan... Un petit tour de barque pour "les artistes, vous comprenez"... et l'acquisition de notre nouveau colocataire : Jean Pierre Baozi ! un adorable petit lapin nain...
18h, on file chez Jen, le prof de chinois de Joon pour une soirée "franco-chinoise"... Tout plein de monde, de la bière qui coule à flot... bref de quoi sortir de là plutôt embrumé et finir sur le dancefloor du Bonbon club...

Je rentre au petit matin... file sous la douche pour pouvoir aller faire une petite balade sur le Bund... Le soir tombe et nous traversons un petit marché local.. les poulets séchés pendent au plafond, les têtes de poisson posés à côté des bacs d'anguilles et de crapauds...
Ce soir, notre petite Irina (la copine de Joon, bulgare) nous a préparé des "baozi" russes, de délicieux petits pains fourrés à la viande ou aux légumes... arrosés de quelques pi jiu... le week-end terminé, j'ai bien mérité un gros dodo...




jeudi 8 février 2007

"L'art est fait pour troubler" (Jeudi 7 février)



J’apprend que mon entretien est repoussé à demain, ni une ni deux j’attrape le « that’s shanghai » magazine posé sur la table... C’est une expo d’art que nous irons voir aujourd’hui...
Après avoir attrapé deux « baozi » dans la rue, on descend dans la station de métro direction « Zhong Tan Lu », au nord de la ville... Le temps est revenu à la grisaille et a posé sur la ville une impression de mélancolie... Les directions de quelques chinois m’aident à trouver Mo Gan Shan Lu, une petite ruelle perdue au bout de nulle part... Rien ne laisserait supposer que là, tout proche, reposent de surprenantes œuvres d’art...


Manque de liberté d'expression peut-être... mais carence artistique non ! Les idées sont là, les formes et les couleurs aussi... et l'accueil des plus chaleureux...






" La fonction de l'art n'est jamais d'illustrer une vérité, ou même une interrogation. Elles est de mettre au monde des interrogations, qui ne se connaissent pas encore elles-mêmes. " (Alain Robbe-Grillet)


" Je crois que l'art est la seule forme d'activité par laquelle l'homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parceque l'art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace ".

(Marcel Duchamp)


mardi 6 février 2007



9h, le réveil sonne...

Nouvelle journée de chômage, le soleil brille et je fais couler mon café... Une bonne douche sous l’eau claire de Shanghai ;) et nous voilà en route pour le commissariat du district, sur Zhe Jiang Bei Lu. Ah la Chine du matin ! les couleurs et les cris, les petites ruelles pleine de vie, les odeurs de bao zi, de shao bing, les petits vieux qui profitent des rayons du soleil, tout en observant la vie alentour avec leurs yeux d’un autre temps...


On grignotte quelques délicieuses spécialités de la rue avant de trouver le fameux bureau de police « jin cha »... Je commence à expliquer à cette chinoise en uniforme (trois étoiles sur les épaules.. attention, ça rigole plus !) que nous venons d’emménager dans le quartier et que nous souhaitons nous enregistrer... « Hu zhao ! » (passeport) ! nos dates d’entrée sur le territoire sont anciennes, il nous fallait nous présenter dans les 48h... Les palabres à la chinoises commencent, j’explique que nous squattions jusqu’à présent chez un ami à moi, vers « jigan si », que ce dernier ne parle pas chinois, qu’il ne nous a pas parlé de cet enregistrement obligatoire. Ni le propriétaire, ni le concierge, ni même l’agence immobilière nous a parlé de cette formalité, ni encore la douane à l’aéroport (contrairement à ce qu’elle tente de m’affirmer)... Et son argument (c’est parce que tu ne comprends pas le chinois, mais on te l’a dit.. elle pourra l’utiliser un autre jour !) Je finis par m’énerver quand elle m’annonce qu’il me faut payer une amende de 300 kuai (par personne) pour le retard... Quels arnaqueurs ces Shanghaiens ! Et là, cerise sur le baozi, elle me répond : « vu le loyer que tu payes, ne viens pas me dire que t’as pas d’argent pour payer l’amende ! » ...


"La haine stimule la santé des imbéciles... "


Je dois avoir des excès d’imbécillité mais j’avoue que toute cette arnaque me met hors de moi et je décide de tenter l’exode contre l’amende...
J’appelle César, aucune réponse (j’apprendrai plus tard que ce clubber shanghaien a perdu son portable samedi, lors de l’open bar Bonbon club... forever ;)
Petite visite à l’agence immobilière, histoire que je calme un peu mes nerfs.. Finalement c’est loupé... Madame « je suis fluent en anglais » m’explique qu’elle a bien dit à Joon et Tony d’aller à la police... Alors et d’une les deux cocos parlent pas chinois, et de deux, même s’ils avaient compris, comment aurait-ils pu y aller seuls... Puis elle me parle des frais d’agences « qu’ils n’auraient pas payer »... Mais tu rigoles voleuse !... Et d’une ils ont payé 2000 kuai (un salaire moyen shanghaien), et de deux j’aimerais bien savoir pour quelle raison ils nous font payer des frais sachant que la recherche de nouveaux colocataires a été faite par les anciesn colocataires, les contrats n’ont pas été signés par tous, les quelques problèmes techniques (clim, fauteuil, clé de la boite aux lettres...) dont ils « devaient s’occuper » au plus vite n’ont pas vu l’ombre d’une visite d’un de leurs voleurs....
Bref, je comprend maintenant pourquoi les shanghaien ont une réputation de voleurs, de radins « d’accrochés à l’argent » dans le nord de la Chine !!!

Finalement, c’est Jen, le prof de chinois de Joon qui viendra nous aider...
Pour détendre un peu l’atmosphère, nous allons déjeuner dans le joli petit jardin de notre résidence, il fait un temps printanier , le soleil brille.. on en oublierai presque la pollution et le bruits des klaxons, des grues, et des camions tout autour J

14h30, nouveau départ, nouvelle aventure... Nous partons au commissariat de Xu Jia Hui, le « tié kar » de Jen... Après encore maintes palabres, des pleurs de misères et j’en passe, et des dizaines de minutes d’attente, le policier finit par nous dire qu’il veut bien nous faire un « prix »... vive la Chine ! ce sera 100 kuai par personne tout de suite ou alors on se démerde !
On se rend, il est déjà 19h30, tous épuisés par ces incessantes péripéties administratives chinoises... Il nous faudra encore attendre 20h30 pour nous voir remettre les papiers roses et blancs... Deux nous serviront à payer l’amende dès le lendemain matin à la « Industrial and Commercial Bank of China », l’autre à obtenir « le fameux papier » pour la police de « notre » district.

Une petite balade nocturne dans les rues de l’ancienne concession française, quelques délicieux « jiao zi » dans une petite « can ding » du coin... quand une laowai entre : « ah non ! là l’odeur je peux vraiment pas »... Et encore aujourd’hui, je me dis que cette ville (où les promesses et la richesse qu’elle promet) attire des gens qui n’ont rien à faire là... Parce que la Chine c’est ça, la Chine ça sent, la Chine c’est des petits bouibouis à 10 kuai, où l’on est accueillit aussi chaleureusement que dans un Sofitel (sauf que là, les sourires, ils valent pas 3000 dollars ;) ... où l’on croise un petit rat de temps à autre... sous la table ou aux toilettes...


" Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe à leur portée. "

dimanche 4 février 2007

4 février... chien au dîner... et virée au Bar Rouge...

"C'est dans le choix que nous faisons de nos pensées que réside notre liberté." [Fox Emmet]

Hier soir, pour la première fois, et au grand desespoir de sa maman, César a goûté le chien... Son prof de chinois nous a amené dans un superbe resto chinois dans le quartier de Pudong...


18 personnes à table et au menu... ragout de chien, gigot d'âne, soupe de poisson, chien en sauce LOL, semoule de blé au riz (ne me demandez pas, j'ai trouvé ça aussi chelou que le nom que j'en donne), roulé de tofu (idem, très original) et je ne sais quelles autres excentricités locales... En tout cas on s'est régalé... sans oublié les traditionnels "gang bei"...



A la sortie, nous montons dans un taxi, et tiens surprise, le shi fu parle deux trois mots de français, je le questionne.. Il a travaillé 9 ans à Paris comme chauffeur à l'ambassade de Chine, il y a de ça plus de 20 ans ! Incroyable !
Il nous dépose sur le Bund, où nous rentrons au Bar Rouge... Le fameux, le grand Bar Rouge ! Outre le fait que je n'ai pas du tout aimé l'endroit, l'ambiance et le peuple, j'en ressors quand même avec une intérogation.... Que peut-on aller faire à l'autre bout du monde si c'est pour voir les mêmes têtes de cons, les mêmes restos, les mêmes bars pourris, pour payer son verre aussi cher qu'à Saint Tropez... Je crois que j'ai du mal à saisir le concept...
Comment peut-on sabrer des bouteilles de Moet à 100 € puis sortir et croiser dans la paix de l'âme, tous ces malheureux qui font la manche sur le trottoir ?...

samedi 3 février 2007

Tournée au Salon Cosmoprof !.. Vendredi

"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." (Saint Augustin)


Quelle surprenante visite que celle du Salon des Cosmétiques...
Jordan nous débrouille deux badges « press »... Et je me retrouve bientôt avec une jolie carte « Shanghai Matin » autour du cou... ;) amusant...
La beauté a vraiment une définition bien différente selon les horizons... Chez nous, on veut de belles formes, des couleurs et du soleil. Ici, ce sont les crèmes et lotions blanchissantes, la blanche maigreur est de rigueur... Des montagnes de produits et de machines plus incroyables les uns que les autres sont exposés là... Une machine à augmenter la poitrine, testée par une japonaise, qui curieusement pour la si traditionnelle pudeur asiatique expose sa poitrine à une foule de curieux... Des gammes de produits « Kama Sutra » coréens, des crèmes au caviar, des sérums contre le temps... et je ne sais encore... Quel business ! Vente de promesses, d’illusions...

En sortant, un petit passage au « Bing He Wang » (avec une petite pensée pour colokinet) rassasiera nos petits estomacs vides... Puis après s’être trompé de station de métro, nous décidons de marcher vers le marché où nous avons prévu de faire quelques courses pour les crêpes de ce soir... La chandeleur à Shanghai ! ça se loupe pas ! J
Finalement, nous nous perdons un peu dans les rues de la ville... Pour arriver à FuXing GongYuan, un très joli parc où joueurs de cartes, d’échecs, pêcheurs et quelques mouvements de tai chi profitent du soleil. Quelques enfants nous offrent de beaux sourires...
Puis nous entrerons successivement dans une église catholique, une école maternelle et une salle de jeu « underground » où, dans une fumée pesante se mêlent tout un tas de machines tout droit sorties de nos années 80...
Tous fatigués nous rentrons faire sauter quelques crêpes avant de retourner au studio d’art sur tee-shirts que nous avons découvert cette après-midi... Merci à la curiosité « journalistique » de Jordan...
ENO, un concept original où chacun est invité à proposer son idée de dessin... pour les tee-shirts vendus... Le studio est sympa, il y a du monde et on boit quelques pi jiu... puis tournée au Windows pour quelques autres pi jiu... Avant la folie du Baby Face... de la musique à s’en décrocher la poitrine... et un dodo très très tardif...



Je viens d’apprendre la bonne nouvelle, mon toefl en poche, le fabuleux destin de pepette devrait décoler pour Calcutta en janvier prochain... pour 6 mois à l’Université, de quoi finir mes études en beauté... donc ce soir c’est pi jiu pour tout le monde ! Et au menu : « gour ou » (chien), serpent, chauve souris et autre MELOCO.... bon appétit bien sur !








Et pour finir.. quelques photos de notre première soirée "Tour de France".. Avec en exclusivité la cuisine Lyonnaise.. par Tony et Joon ! Au menu : salade Lyonnaise (toujours à la Tony and Joon) avec ses quenelles sauce miel sauja et ses petits lardons du Yunan lol ! Puis arrive le plateau de fromage... avec son camembert de chez Jia Le Fu et son Saint Moret... Moret !

Enfin, la glace passion, ananas et caramel... ça fait plaisir !

Prochaine étape... soirée du ch'nord (frittes et bières pour tout le monde ;) ... avant de retrouver dans la joie et la bonne humeur... Julien et Audrey dans leur duo nissart' saint cyrien... et que le pastaga coule à flot...